scandale de blanchiment d'argent impliquant le film "Le Loup de Wall Street"
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Du blanchiment d’argent pour de vrais dans “Le Loup de Wall Street”

Scandale de blanchiment d’argent impliquant le film “Le Loup de Wall Street”

Du blanchiment d'argent pour de vrais dans "Le Loup de Wall Street"

La justice américaine s’intéresse à un fonds soupçonné d’avoir détourné des milliards de dollars. Dans cette somme, on trouve notamment les bénéfices du film “Le loup de Wall Street” , le film de Martin Scorsese qui racontait justement les aventures d’un trader véreux.

Un fonds d’investissement malaisien du nom de “1MDB” avait pour mission d’investir de l’argent public dans différents projets pour que les bénéfices profitent ensuite à l’économie du pays. Le problème, c’est que grâce à un montage financier, impliquant paradis fiscaux et sociétés écran, des “co-conspirateurs” “comme les appellent le gouvernement américain) ont gardé pour eux des milliards de dollars. Dans “Le Loup de Wall Street”, Jordan Belfort, le trader incarné par Leonardo Di Caprio, s’offre un séjour mouvementé à Las Vegas en jet privé. C’est le type de dépenses effectuées par ces co-conspirateurs. Ils ont aussi acheté un tableau de Van Gogh, deux autres de Monet, des résidences de luxe à Beverly Hills. Une partie de cet argent (un milliard au moins) a transité par des banques américaines, c’est pour cela que les Etats-Unis s’en mêlent.

Le film “Le Loup de Wall Street” a été financé par l’argent de “1MDB” à travers la société de production Red Granite Pictures, crée en 2010, un an après le fond d’investissement. C’est Red Granite Pictures qui a fourni l’essentiel des 100 millions de dollars du budget du film. Une fresque de trois heures sur un trader véreux, même réalisé par Martin Scorsese, même avec Leonardo Di Caprio, ce n’est pas forcément le projet sur lequel se jettent les grands studios hollywoodiens. C’était donc de l’argent tombé du ciel. Le film a rapporté près de 400 millions de dollars mais compte-tenu de la provenance douteuse de son budget, la justice américaine veut en saisir tous les futurs bénéfices.

Di Caprio n’est pas directement concernés

Le dossier de 136 pages monté par la justice américaine ne cite pas directement Di Caprio mais parle d’un acteur vainqueur d’un Golden Globe pour le film. Il aurait participé à au moins l’une des ces spectaculaires fêtes payées avec l’argent de “1MDB”. Il connaît deux des trois suspects principaux dans cette affaire. D’abord Jho Low. Cet entrepreneur malaisien et fêtard notoire aurait fait des dons généreux à l’organisation pour la défense de l’environnement qu’a fondée l’acteur. Jho Low aurait mis en contact Di Caprio et un autre suspect, le patron de Red Granite Pictures, Riza Aziz. Et c’est là que ça se complique. Riza Aziz est le beau-fils du premier ministre malaisien Najib Razak qui selon le Wall Street Journal aurait aussi profité de cet immense scandale.  Mais le gouvernement américain marche sur des œufs. La Malaisie est un allié fidèle dans la lutte contre le terrorisme en Asie. Un allié qu’il s’agit de ne pas trop froisser.

 

 

source : http://www.franceinfo.fr/emission/en-direct-du-monde/2016-ete/los-angeles-scandale-de-blanchiment-d-argent-impliquant-le-film-le-loup-de-wall-street-25

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