Parité hommes femmes le 7e art mauvais élève
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Parité hommes femmes : le 7e art mauvais élève

Parité hommes femmes : le 7e art mauvais élève

Ce jeudi 10 octobre, Véronique Cayla, présidente d’Arte France, et Frédérique Bredin, présidente du Centre National du Cinéma, ont toutes deux signé au ministère de la Culture une charte, visant à plus d’égalité entre les hommes et les femmes dans le monde du 7e art. Aussi bien sur les plateaux de tournage qu’à l’écran…

Véronique Cayla« Le cinéma est un art populaire. Sa force de frappe sur l’imaginaire collectif est très forte ». Dans sa charte pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur du cinéma, lancée le 10 octobre dernier, l’association Le Deuxième Regard souligne « l’impact » et les « retombée immenses »  du 7e art, qui à travers l’ensemble des films produits, livre une « certaine vision du monde » aux spectateurs. C’est pourquoi il est capital que celui-ci montre l’exemple, notamment en matière d’égalité entre les hommes et les femmes. Dans sa charte, l’association réclame donc qu’à l’écran, on stimule « la création cinématographique en encourageant les projets qui subvertissent les représentations traditionnelles des femmes et des hommes ».
Lutter contre les stéréotypes à l’écran… mais aussi lors des tournages

Frédérique Bredin

Mais ce n’est pas qu’à l’écran que l’association souhaite bouleverser les choses. Car actuellement, comme le souligne Les Nouvelles News, alors que 50% des élèves sortant de la Fémis sont des femmes, elles ne représentent plus que 25% des auteurs de premiers films. Et quand elles parviennent à se lancer dans la réalisation, leur budget est généralement bien inférieur à celui accordé aux hommes.
Face à ce constat, la charte réclame d’«appliquer l’égalité salariale » sur les plateaux de tournage, de « favoriser la représentation proportionnelle des femmes et des hommes dans leurs instances de décision » mais aussi de « sexuer leurs outils statistiques afin de mieux cerner les problématiques en présence et de participer à une réflexion commune sur la place des femmes dans le cinéma ». Une charte qu’ont déjà signée Véronique Cayla, présidente d’Arte France, et Frédérique Bredin, présidente du Centre National du Cinéma, ce jeudi 10 octobre au ministère de la Culture.

« Aux femmes les bobines à coudre, aux hommes celles des Frères Lumière ! »
Ce n’est pas la première fois que le 7e art est accusé de ne pas respecter l’égalité entre les hommes et les femmes. A l’occasion de la 65e édition du Festival de Cannes, le collectif féministe La Barbe s’était lancé dans un plaidoyer soulignant le fait que les 22 réalisateurs en lice pour la Palme étaient tous des hommes. « Aux femmes les bobines à coudre, aux hommes celles des Frères Lumière ! » dénonçaient-elles dans le journal Le Monde. Ce à quoi Thierry Frémaux, délégué général du festival, avait répondu que la sélection ne se faisait pas sur un critère de  genre, mais sur un critère de qualité : « Comme citoyen je suis d’accord avec le combat féministe. Comme professionnel, je sélectionne des œuvres pour leurs qualités propres ».

 

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